Les souches d’abeilles introduites : Importantes pour l’apiculture mais néfastes pour l’environnement.

Apis mellifera

Selon plusieurs études scientifiques, on peut affirmer aujourd’hui que l’essor de l’apiculture professionnelle et amateur pratiquée massivement comme résultat d’un effet de mode par des milliers de personnes, nuit à l’environnement et déstabilise les écosystèmes naturels.

Les abeilles introduites provenant surtout d’Italie et des pays de l’est et/ou issues de croisements (Apis mellifera lingustica, A. m. carnica, Buckfast, etc) sont les abeilles utilisées en apiculture. Celles-ci entrent en concurrence avec les abeilles indigènes dont certaines sont des sous-espèces en danger, chez nous : Apis mellifera mellifera, appelée aussi abeille noire. Nous croyons agir en faveur de la nature en installant des ruches par-ci par-là, mais ce geste s’avère néfaste pour l’environnement et les espèces d’abeilles sauvages ainsi que pour les autres pollinisateurs. La forte densité de ruches monopolise les ressources florales et augmente la concurrence entre les pollinisateurs indigènes accélérant ainsi le déclin de certaines espèces fragiles. En réalité ce sont les abeilles indigènes (les abeilles noires, les bourdons, les abeilles solitaires) qui ont besoin le plus d’être soutenues et non pas les abeilles introduites comme nous avons pu le croire il n’y a encore pas si longtemps.

Il est de plus en plus évident que l’engouement pour les abeilles issues de l’apiculture conventionnelle s’est fait au détriment des abeilles indigènes si essentielles à l’environnement. L’apiculture ne fait pas que du bien et il est urgent d’en prendre conscience.

Référence : https://www.scientificamerican.com/article/the-problem-with-honey-bees/

Pour aller plus loin et mieux comprendre l’origine de l’abeille Apis mellifera, la plus répandue au monde :

Au départ un groupe d’abeilles (Apis mellifera) issue du Moyen-Orient forme 3 rameaux qui auraient progressé séparément vers l’Europe du nord, l’Europe du Sud et l’Afrique pour donner des sous-espèces d’Apis mellifera. Parmi ces sous-espèces nous avons Apis mellifera mellifera qui résulte de la progression vers l’Europe du nord et représente notre abeille indigène à protéger d’urgence.

Les abeilles utilisées en apiculture sont aussi des Apis mellifera majoritairement issues d’autres sous-espèces venant d’Italie et d’Europe de l’est. L’Homme a réussi avec le temps à obtenir par des croisements une souche d’abeilles plus dociles et productives, la Buckfast. L’abeille locale (Apis mellifera mellifera) peut être utilisée pour participer à une apiculture durable en trouvant un équilibre entre production et maintien des populations locales.

Mais le risque aujourd’hui, sont les croisements entre abeilles importées et abeilles indigènes comme Apis mellifera mellifera. Car ce mariage génère souvent des abeilles agressives et qui avec le temps peut mener à la perte du patrimoine génétique des abeilles indigènes adaptées aux conditions locales depuis plus de 70 millions d’années.

Les abeilles sauvages font partie de notre patrimoine, il faut les protéger !

Des fleurs par saisons

Toutes les fleurs sont nécessaires aux pollinisateurs. Les identifier permet de mieux les respecter et nous conduit à être attentif à leur préservation pour que les insectes s’en nourrissent et accomplissent leur travail de pollinisation.

Environ 20% des plantes à fleurs de nos régions utilisent le vent pour disséminer leur pollen, on les appelle les plantes anémophiles. Les 80% restant utilisent les insectes, on dit que ce sont des plantes entomophiles. Outre le pollen qui est l’élément mâle produit par la fleur, la plupart des plantes entomophiles sécrètent un liquide sucré appelé nectar à partir duquel les abeilles mellifères élaborent leur miel.

En ce mois de février, voici quelques fleurs mellifères que vous pouvez observer au jardin, toutes servent aux abeilles qui seront sorties de la ruche en ces températures clémentes !

Le noisetier commun (Corylus avellana) est un arbuste anémophile. Mais il produit très tôt dans l’année une importante quantité de pollen et offre aux abeilles mellifères la base des premiers aliments protéinés de la ruche. Chez le noisetier commun, seuls les chatons mâles, longs et pendants, intéressent les abeilles. Les fleurs femelles sont reconnaissables à leurs stigmates rouge-corail, elles se transformeront en délicieuses noisettes.  Il s’agit d’une essence monoïque : les deux sexes sont séparés sur la même plantes.

La véronique de Perse (Veronica persica), petite fleur bleue bien discrète mais que l’on retrouve déjà dans les jardins en ce mois de février.

La pâquerette (Bellis perennis) fait partie de la famille des astéracées comme les pissenlits et les marguerites.  Ce que l’on pense être une fleur est en réalité une inflorescence. Celle-ci regroupe plusieurs fleurs. Chaque pétale de l’inflorescence, appelé ici capitule, est en fait une fleur !

Nuit des Bibliothèques le 30.11.19 à Chambésy ??

L’association Wild Bees Project a participé à la Nuit des Bibliothèques le samedi 30 novembre 2019 à Chambésy ??

Après une présentation consacrée aux abeilles, le public a participé à un atelier de création de bougies à base de cire de la ruche ?

Super souvenir que vous pouvez retrouver dans la vidéo ci-dessous (début : 1mn30s).

Un grand merci à l’équipe de la bibliothèque.

Rosa María & Guillaume pour l’équipe WBP

Learning from the Bees, Berlin. Août 2019

La conférence Learning from the Bees aura lieu du 29 août au 1er septembre 2019 à Berlin en Allemagne. Plusieurs spécialistes du monde entier viendront partager leur passion, leur expérience et leur connaissance des abeilles.

Nous sommes très fiers et très heureux de pouvoir présenter le Wild Bees Project lors de cette conférence internationale.

Nous vous donnons rendez-vous au Speed BEE Talk le samedi 31 août à 18h15 au Kühlhaus Berlin, Cube.

Plus d’informations sur la présentation : https://www.learningfromthebeesberlin.com/speakers/#rosa-luna

Les abeilles européennes

Si les abeilles européennes sont les meilleures productrices de miel au monde, c’est parce qu’elles ont évolué dans un climat froid. Elles n’hibernent pas comme les ours et les marmottes. Elles doivent donc accumuler des réserves énergétiques sous forme de miel pour se nourrir pendant la longue période où il n’y a pas de fleurs à butiner.